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Ne faites pas cette erreur : pourquoi vos URLs mobiles ne doivent pas être les canoniques

La transition vers l’indexation mobile-first a suscité de nombreuses questions et changements pour les webmasters et les spécialistes du SEO. Parmi celles-ci, une question récurrente concerne l’utilisation des URL m-dot (m.example.com) et leur statut en tant qu’URL canonique. Récemment, John Mueller de Google a réitéré des conseils essentiels à ce sujet : ne faites pas de vos URL M-Dot les URL canoniques. Cela peut sembler contre-intuitif étant donné que Google privilégie désormais les versions mobiles des sites pour l’indexation, mais il y a de bonnes raisons pour lesquelles vous ne devriez pas changer cette configuration.

Pourquoi ne pas utiliser les URL m-dot comme canoniques ?

John Mueller a expliqué que, même si Google a complètement basculé vers l’indexation mobile-first, il n’est pas recommandé de définir les URL m-dot comme canoniques. La raison principale est historique et technique : changer cette configuration pourrait entraîner des problèmes significatifs pour de nombreux grands sites web.

Google a initialement introduit cette recommandation en 2017, affirmant que « Aucun changement n’est nécessaire pour l’interconnexion avec des URLs mobiles distinctes (sites m-dot). Pour les sites utilisant des URLs mobiles distinctes, conservez les éléments rel=canonical et rel=alternate existants entre ces versions. » Cette directive était destinée à simplifier la gestion des versions mobiles et de bureau d’un site web.

Les implications techniques

Mueller a récemment clarifié cette position sur LinkedIn, affirmant : « Depuis que Google indexe l’URL mobile au lieu de celle de bureau, les sites avec des URL m-dot devraient-ils maintenant se canoniser vers la version mobile ? En bref : non, ne changez rien. »

Il a mentionné que, bien qu’il soit techniquement possible de définir les URL m-dot comme canoniques, cela causerait de nombreux problèmes pratiques. Par exemple, les liens rel=canonical sont conçus pour indiquer des versions équivalentes des pages, et pas nécessairement pour indiquer une préférence pour une version particulière. Changer cette structure entraînerait une complexité inutile et des incohérences dans la gestion des canoniques.

Responsivité vs. URLs mobiles distinctes

Mueller a aussi souligné l’importance de la conception réactive (responsive design). Si votre site utilise des URL mobiles distinctes (m-dot), il est fortement conseillé de travailler vers une conception réactive utilisant les mêmes URLs pour toutes les versions. L’utilisation d’un design réactif simplifie considérablement la gestion SEO, réduisant les risques d’erreurs et améliorant l’expérience utilisateur.

Si nous devions recommencer de zéro, canoniser et indexer la version mobile semblerait raisonnable. Cependant, changer les canoniques est extrêmement difficile. On ne pourrait pas faire confiance à ces liens pendant un long moment, puisqu’ils seraient mixés entre Desktop vers Mobile et Mobile vers Desktop. De plus, il serait nécessaire d’introduire un nouvel élément « link rel alternate desktop » et d’adapter tous les moteurs de recherche à ce changement.

En pratique : défis et recommandations

John Mueller a également mentionné des défis spécifiques rencontrés par les grands sites, tels que Facebook et YouTube, qui utilisent encore des URL m-dot. Modifier l’infrastructure d’un site de cette ampleur est bien plus complexe que de simplement publier quelques posts. Les webmasters de ces gros sites doivent souvent jongler avec des systèmes hérités et des configurations complexes.

Un dernier point intéressant qu’il a soulevé concerne les en-têtes HTTP « vary ». Bien que ces en-têtes soient parfois utilisés pour indiquer différentes versions (mobile/desktop) de contenu au cache HTTP, Google ne s’en sert pas pour comprendre la relation mobile/desktop pour le SEO. Ils ne sont donc pas nécessaires du point de vue du référencement, bien qu’ils puissent être utiles pour la gestion des caches.

En conclusion, la recommandation de ne pas transformer les URL m-dot en canoniques reste valable, même dans un monde d’indexation mobile-first. Les webmasters devraient viser à adopter un design réactif pour simplifier la gestion de leurs sites et améliorer leur performance SEO globale. Conserver les structures canoniques actuelles permet d’éviter des changements complexes et potentiellement perturbateurs qui pourraient causer plus de mal que de bien à long terme.

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